Les opportunités du PFCIGL présentées aux entrepreneurs du Sud-Kivu :
une aubaine pour le commerce transfrontalier
Bukavu, 29 janvier 2025 – Les membres de la Fédération des entreprises du Congo (FEC), section Sud-Kivu, ont été informés des opportunités qu’offre le PFCIGL lors d’une rencontre à l’hôtel Résidence, à Bukavu.
Le Coordonnateur du PFCIGL, Thierry Kayembe, a présenté les objectifs du projet, qui vise à stimuler le commerce transfrontalier et à renforcer les infrastructures commerciales. L’accent a été aussi mis sur le rôle des petits commerçants et des femmes commerçantes, acteurs essentiels de l’économie locale.
Le PFCIGL, projet du Gouvernement financé par la Banque mondiale, comprend quatre composantes clés : L’amélioration du cadre politique et réglementaire du commerce transfrontalier, le développement d’infrastructures commerciales modernes, le soutien à la commercialisation des chaînes de valeur transfrontalières sélectionnées et un appui à la communication et à l’évaluation
Dans ce cadre, des marchés modernes et des postes frontaliers seront réhabilités ou construits à Idjwi, Uvira, Bukavu et Kasindi (Nord-Kivu). Le projet prévoit également des infrastructures lacustres, notamment à Kalundu et Idjwi.
Thierry Kayembe a insisté sur les procédures de passation de marché, en conformité avec les standards internationaux, tout en soulignant l’importance pour les entrepreneurs congolais et étrangers d’exploiter ces opportunités.
« Nous visons des entreprises déjà formalisées qui peuvent réellement bénéficier de ces opportunités d’affaires. Réfléchissez à des stratégies pour maximiser les avantages du PFCIGL », a-t-il déclaré.
Les travaux concerneront plusieurs infrastructures, notamment : Postes frontaliers : Kavimvira, Nyamoma, Rubenga, Kamanyola (avec un marché intégré) et Kiliba; Marchés transfrontaliers : Kamanyola, Bukavu, Kavimvira et Kasindi ; Améliorations lacustres : jetée et marché d’Idjwi, port de Kalundu
Les entreprises intéressées doivent remplir certaines conditions, notamment l’acquisition du dossier d’appel d’offres, une expérience avérée dans le domaine, et l’absence d’antécédents de défaut d’exécution de marché.
Le Président Provincial de la FEC, Ami Joyeux Bahidika, a encouragé les entrepreneurs à saisir cette occasion, en les exhortant à former des regroupements pour optimiser leurs chances.
« Ce marché est crucial. Nous devons dépasser l’individualisme et envisager des regroupements pour en profiter pleinement. La FEC est là pour vous soutenir dans cette démarche », a-t-il souligné.
Le PFCIGL et la FEC Sud-Kivu ont aussi abordé les critères notés, éléments essentiels dans l’évaluation des dossiers. Ces critères, basés sur la qualité, la durabilité et les mesures d’atténuation des risques, permettent d’identifier les offres les plus avantageuses.
Toutefois, plusieurs entrepreneurs locaux redoutent que ces critères ne soient trop exigeants et favorisent les multinationales.
« Nos entreprises sont compétentes, mais si les critères sont trop rigides, elles risquent d’être écartées ! » a alerté un représentant de la FEC.
En réponse, le PFCIGL a promis des formations et des rencontres régulières avec les acteurs économiques pour faciliter leur compréhension des critères et leur accès aux marchés publics.
Avec des millions de dollars d’investissements en jeu, le PFCIGL offre une occasion unique de moderniser les infrastructures commerciales de l’Est de la RDC. Cependant, la réussite de ces projets dépendra de la capacité des entrepreneurs locaux à s’adapter aux exigences administratives et techniques.
« Il ne s’agit pas seulement d’un projet d’infrastructure, mais d’un levier de croissance pour toute la région des Grands-Lacs », a conclu Thierry Kayembe.
La bataille pour ces marchés ne fait que commencer, et les entreprises congolaises ont une carte à jouer. Reste à savoir si elles sauront transformer cette opportunité en succès économique durable.
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