Kinshasa, RDC – 18 Décembre 2024 – La réunion du Comité Régional de Coordination du Projet de Facilitation du Commerce et Intégration dans la Région des Grands-Lacs (PFCIGL) a clôturé ses travaux le mardi à Kinshasa, marquant une étape importante vers l'accélération de l'intégration économique entre la République Démocratique du Congo (RDC) et le Burundi. Les discussions, qui se sont étalées sur deux jours, ont permis de réaffirmer des engagements cruciaux en faveur d'un commerce transfrontalier plus fluide et de la mise en place d'infrastructures essentielles.

L'objectif principal de cette rencontre était de dynamiser le commerce transfrontalier, notamment dans le cadre de l'accord commercial signé en 2022 entre la RDC et le Burundi. L'accent a été mis sur la facilitation des échanges pour les petits commerçants et l'amélioration des conditions de vie de l'ensemble de la population. Les retombées phares de cette réunion incluent également l'accélération des travaux de construction d'infrastructures vitales le long des frontières communes, financées par la Banque mondiale. Ces infrastructures comprennent des postes frontières à arrêt unique , des marchés modernes et des ports, tous conçus pour optimiser le flux des marchandises et des personnes.

Un développement majeur annoncé lors de la clôture de la réunion est la mise en opération du Régime Commercial Simplifié (RECOS) par la République Démocratique du Congo depuis le 15 octobre 2024. Cette nouvelle a été partagée par le Ministre du Commerce Extérieur de la RDC, Julien Paluku Kahongya, soulignant l'engagement du pays à simplifier les procédures commerciales et à favoriser les échanges. Le RECOS devrait considérablement réduire les formalités et les délais pour les petits et moyens commerçants, stimulant ainsi l'activité économique le long des frontières.

De son côté, la Ministre burundaise du Commerce, Industrie, Transports et Tourisme, Marie-Chantal Nijimbere, a salué les assurances données par la RDC concernant les mesures interdisant l'importation temporaire de certains produits pour sauvegarder ses industries nationales. Il a été confirmé que ces mesures ne concernent pas les produits d'origine burundaise, ce qui dissipe toute inquiétude potentielle et renforce la confiance mutuelle entre les deux nations.

La Banque mondiale a, quant à elle, réitéré ses engagements à accélérer l'exécution des différents projets financés dans le cadre du PFCIGL. Ce soutien financier et technique est crucial pour la réalisation des infrastructures et la mise en œuvre effective des réformes commerciales.

L'Ambassadeur Docteur Mohamed Kadah, Secrétaire Exécutif Adjoint en charge des programmes au niveau du secrétariat du Marché Commun de l'Afrique Orientale et Australe (COMESA), a souligné l'importance de cette réunion dans l'évaluation des engagements des deux pays sur le démantèlement tarifaire. Cette évaluation est essentielle pour s'assurer que les barrières commerciales sont progressivement levées, favorisant ainsi une plus grande intégration économique et une concurrence équitable.

En somme, la réunion du Comité Régional de Coordination du PFCIGL a non seulement permis de faire le point sur les avancées, mais aussi de tracer la voie pour une coopération renforcée et une facilitation accrue du commerce dans la région des Grands Lacs, au bénéfice de tous.