Le PFCIGL et Kivu Entrepreneurs présentent les opportunités du Mécanisme de subventions aux parties prenantes à Idjwi et Bukavu
A Idjwi et à Bukavu, deux villes dans la Province du Sud Kivu, dans l’Est RDC, le Projet de Facilitation du Commerce et Intégration dans la Région des Grands Lacs, PFCIGL, et le Groupement Kivu Entrepreneurs/Deloitte ont amorcé un dialogue avec les agripreneurs, les jeunes et les femmes commerçants transfrontaliers pour renforcer leur structuration et formalisation. Un pas essentiel vers une économie plus inclusive, compétitive et durable.
Le Projet de Facilitation du commerce et Intégration dans la région des Grands Lacs (PFCIGL) a entrepris des missions de terrain pour présenter aux acteurs économiques de base le sous-projet « Gestion du Mécanisme des Subventions », GMS. Ce mécanisme offre des subventions, des formations et un encadrement technique pour aider les associations et coopératives à acquérir des équipements, améliorer la transformation et faciliter l'accès aux marchés. Les rencontres se sont tenues du 20 au 21 janvier 2025 à Idjwi, puis le 6 février 2025 à Bukavu.
La mission d’Idjwi s’est déroulée dans un climat serein. La délégation conduite par Célestin BUCEKUDERWA, Chef de Projet « Commerce » au sein du PFCIGL, a rencontré plusieurs associations des petits commerçants transfrontaliers et d’agri-preneurs. L’objectif était de présenter la mission du groupement Kivu Entrepreneurs / Deloitte, à qui le PFCIGL a confié la gestion du mécanisme de subventions et appuyer les structures collectives.
« Il s’agit d’un projet du gouvernement congolais, financé par la Banque mondiale, qui vise à renforcer vos capacités, pas seulement à accorder des subventions », a expliqué BUCEKUDERWA. De son côté, Joël TEMBO, chef de mission du groupement Kivu Entrepreneurs / Deloitte, a exhorté les participants à « se regrouper et formaliser leurs structures pour mieux valoriser les produits locaux. »
A Idjwi, l’on a senti un potentiel à encadrer : Le commerce transfrontalier constitue une activité vitale pour les communautés des zones frontalières du Sud-Kivu principalement les jeunes agripreneurs et les femmes commerçantes transfrontalières. Pourtant, le manque de structuration des acteurs économiques, combiné à l’insuffisance d’infrastructures et à une faible capacitée d’investissement, reste un frein majeur à leur compétitivité. Patient BAGENDA, chargé des opérations du groupement Kivu Entrepreneurs / Deloitte, a insisté sur la nécessité de « réduire la dépendance aux produits extérieurs et renforcer les chaînes de valeur locales, comme celle du soja ou de l’huile de palme. »
À Bukavu, c’est la volonté de se structurer qui domine les commerçants et les agri preneurs : La salle a fait le plein, malgré la psychose due à la précarité securitaire qui se rapprochait de la ville. Cette forte participation témoigne de la résilience et de la détermination des acteurs économiques locaux à bâtir un avenir meilleur, même face à l'adversité. Les échanges ont permis de présenter les critères d'éligibilité à la Gestion du Mécanisme des Subventions, GMS, et de rappeler que seules les structures formelles et qui privilégient le travail en groupe pourront bénéficier d’un appui. Plus de 50 représentants d’associations et agripreneuirs y ont participé, montrant leur détermination à prendre part au processus.
Des défis bien identifiés
Ces deux missions ont mis en lumière des défis communs :
- Absence de centres de transformation, de conditionnement et de stockage ;
- Faible accès à l’énergie et aux moyens de transport ;
- Associations informelles, sans personnalité juridique ;
- Faible accès aux nouvelles technologies de l’information et de la communication, NTIC, en particulier à Idjwi.
Face à ces constats, le PFCIGL a prévu une mise à jour approfondie de la cartographie des acteurs (agripreneurs, coopératives et associations des femmes et jeunes petits commerçants transfrontaliers) dans les 7 zones ciblées : Idjwi, Bukavu, Kamanyola, Luvungi, Sange, Kiliba et Uvira. Cette cartographie intégrera désormais 14 filières prioritaires, dont le riz, la patate douce, le lait, le café, le maïs, le poisson, le manioc, ou encore les épices.
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