Prévenir les Violences Basées sur le Genre sur le Site de Construction
du Poste Frontalier de la petite barrière à Goma
Séance de formation à la prévention du VBG des membres de la sous-commission sur le site de construction au poste frontalier de la petite barrière à Goma.
Goma, le 18 mars 2024 – La lutte contre les violences Basées sur le Genre (VBG) prend un nouveau tournant sur le site de construction du poste frontalier de la Petite Barrière à Goma. Les 14 et 15 mars 2024, une formation dirigée par l'expert en VSBG du PFCGL-PFCIGL, Nicolas Masimango, a été dispensée aux membres de la sous-commission VBG, en vue de les doter des compétences nécessaires pour gérer efficacement les plaintes liées aux violences basées sur le genre ainsi que l’exploitation et abus sexuel (EAS) et la harcèlement sexuel (HS) sur le chantier.
Cette formation s'inscrit dans un contexte où les grands projets de génie civil sont souvent des terreaux fertiles pour les VBG/EAS/HS. Le PFCGL-PFCIGL a donc pris les devants en contractant avec Heal Africa pour mettre en place les activités prévention de réponse aux cas de Violences Basées sur le Genre (VBG) ainsi que l’exploitation et abus sexuel (EAS) et le harcèlement sexuel (HS).
Le PFCGL assure une formation continue au fil des recrutements de travailleur sur le chantier du Poste frontalier de la petite Barrière de Goma, assurant que chaque nouveau membre de l'équipe soit outillé pour participer activement à la lutte contre les V BG/EAS/HS.
A ce jour, plus de 420 ouvriers du chantier du Poste frontalier de la Petite Barrière de Goma ont été formés pour prévenir les violences sexuelles basées sur le genre (VSBG), grâce au partenariat entre le PFCGL-PFCIGL et l'ONG Heal Africa ».
Les travailleurs de tous les corps de métiers, incluant les ferrailleur, maçon, charpentier, ingénieur, et même le personnel administratif, ont été formé entre octobre et novembre 2023. Ces modules de formation couvrent non seulement la reconnaissance et la prévention des VBG ainsi que le ESA et le HS mais aussi la compréhension des lois congolaises pertinentes et les principes directeurs de la prise en charge des cas de VBG.
L'approche adoptée ne se limite pas au chantier. « Elle vise également à influencer positivement la communauté environnante/riveraine de chantier », comme l'espère Ibrahim Makambo, un ouvrier du site. La formation s'adresse aussi aux membres des associations des commerçants transfrontaliers et aux organisations féminines locales.
Jacques Batenga, chef de projet chez Heal Africa, souligne l'importance de cette formation préventive : « Elle permet aux travailleurs de mieux appréhender le code de bonne conduite qui régira leurs actions durant et après les travaux, participant ainsi à la construction d'un environnement de travail respectueux et sûr ».
Le soutien de la Banque Mondiale, dans le cadre de son programme de lutte contre les VBG ainsi que les EAS et le HS est crucial. Elle reconnaît que sans une intervention proactive, les grands travaux peuvent exacerber les risques de VBG/EAS/HS, en augmentant notamment la demande de services sexuels monnayés ou la probabilité de mariages précoces et/ou forcés.
L'initiative de formation est une mesure proactive pour créer un environnement de travail où le respect et la dignité de chaque individu sont au premier plan.
Les retombées de ces formations vont au-delà des enceintes du chantier. Elles ont le potentiel de transformer les attitudes et comportements au sein des communautés locales, en renforçant la conscientisation aux enjeux des VBG/EAS/HS et en encourageant des pratiques plus égalitaires entre les hommes et les femmes.
Le PFCGL-PFCIGL et Heal Africa, avec le soutien de la Banque mondiale, démontrent qu'il est possible de combiner développement économique et respect des droits humains.
La prévention des violences basées sur le genre ainsi que l’exploitation et abus sexuel et le harcèlement sexuel est un enjeu crucial, en particulier dans les zones de grands travaux de génie civil. L'initiative de formation à Goma est un pas en avant significatif vers la création d’un environnement de travail sûr, protecteur et respectueux, et vers l'amélioration des conditions de vie des communautés locales.
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