La RDC annonce la suppression des obstacles aux échanges commerciaux avec le Burundi
Kinshasa, Mardi 15 octobre 2024 - Les travaux du Comité Régional de Coordination pour le PFCIGL se sont clôturés à Kinshasa. À l’issue de ces discussions, le Gouvernement de la RDC a officialisé l'entrée en vigueur du Régime Commercial Simplifié (RECOS).
Durant ces deux jours de travaux, les experts des Ministères du Commerce Extérieur de la RDC et du Commerce et Industrie du Burundi ont passé en revue les échanges commerciaux entre Kinshasa et Bujumbura. Ils ont également examiné l'avancement du projet de construction d'infrastructures le long des frontières communes, financé par la Banque Mondiale. Ce projet inclut la mise en place de postes-frontières à arrêt unique, de marchés et de ports, visant à fluidifier les échanges entre les deux pays.
Le Ministre congolais du Commerce Extérieur, Julien Paluku Kahongya, a annoncé que la RDC avait signé un arrêté visant la mise en œuvre du Régime Commercial Simplifié (RECOS), un cadre destiné à éliminer les obstacles qui freinent les échanges entre les deux nations. « Nous avons exécuté certaines des recommandations formulées lors de cette réunion, dont la signature de cet arrêté qui permettra de lever plusieurs barrières commerciales », a déclaré Julien Paluku.
Marie-Chantal Nijimbere, Ministre burundaise du Commerce, de l’Industrie, des Transports et du Tourisme, a salué les avancées de ces travaux, affirmant qu'elles stimuleront le commerce transfrontalier entre la RDC et le Burundi. De plus, la Banque Mondiale, qui a participé aux discussions, a réaffirmé son engagement à accélérer la réalisation des projets d'infrastructures en cours.
Le RECOS, au cœur de ces mesures, est conçu pour simplifier les procédures commerciales transfrontalières, facilitant ainsi l'activité des petits commerçants dans les zones frontalières. Ce régime s’inscrit dans une volonté commune des deux gouvernements de renforcer l'accord bilatéral signé en 2022, qui vise à dynamiser les échanges commerciaux par la suppression des barrières tarifaires et non tarifaires.
Les deux Ministres ont également insisté sur la nécessité d'accélérer les travaux de construction des infrastructures transfrontalières, essentielles à la facilitation du commerce. Cela inclut la création de marchés, de ports et de postes-frontières pour renforcer l'intégration régionale et soutenir les commerçants locaux.
À noter que Julien Paluku a précisé que les mesures temporaires prises par Kinshasa concernant la suspension d’importations ne s'appliquent pas aux produits en provenance du Burundi. En fin de réunion, une invitation officielle lui a été remise pour participer au sommet des Chefs d’États et de Gouvernements des pays membres du COMESA, qui se tiendra à Bujumbura le 31 octobre prochain.
Avec cette nouvelle dynamique, les relations commerciales entre la RDC et le Burundi entrent dans une phase de renforcement et de simplification, ouvrant la voie à un commerce transfrontalier plus fluide et propice au développement des deux nations.
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